L'état des low-costs en Europe

Publié le par khninich_bennmkadem_ling

Les deux principales low-costs européennes, Easy Jet et Ryan air, accèdent aux premiers rangs sur le trafic intra européen et domestique. Leur croissance sur la période 2000-2004 a été respectivement de +31% et +46% par an !  

 

Pendant la même période, le trafic des acteurs classiques est resté relativement stable. Easy Jet et Ryan air n'ont donc pas établi leurs positions actuelles par un transfert massif du trafic, mais par la combinaison de deux phénomènes :
 d'une part, par induction de trafic, en créant une nouvelle forme de demande (le voyage « low-costs » attirant de nouveaux clients, qui jusqu'ici ne voyageaient pas, en substituant le voyage « d'impulsion » à d'autres formes de consommation de type loisir) ;
· D’autre part, en confisquant une large part de la croissance naturelle du trafic liée à la croissance économique (notamment la clientèle VFR14(*) et le segment de la clientèle Affaires sensible au prix).

Mais « les arbres ne montent pas jusqu'au ciel »... et malgré les taux de croissance exponentielle affichés par les low-cost au cours des dernières années, il semblerait qu'il existe une limite à cette expansion : certes EasyJet et Ryanair risquent de devenir n°1 et 2 en terme de trafic intra-européen et domestique, mais les caractéristiques propres de leur modèle portent intrinsèquement les limites de leur croissance et les risques de fragilisation de leur profitabilité. Proposer des prix bas, complètement déconnectés de la réalité, induit un nouveau trafic loisir, qui n'est pas suscité par un achat correspondant à « un besoin » mais à un achat pulsionnel. Le bouquet de destinations offertes au départ d'un marché subira les mêmes règles économiques que celles qui régissent le secteur de la mode : tout nouvel article reflétant les tendances éphémères détrône le précédent... Pour une low-cost, l'offre crée la demande et cette offre doit être renouvelée rapidement et régulièrement. Le marché est donc artificiellement stimulé, et une fois la maturité du marché émetteur atteinte, le développement de chaque nouvelle destination se fait forcément au dépend des destinations existantes, puisque le marché a atteint sa taille limite : certaines destinations ont les atouts nécessaires pour fidéliser leurs visiteurs, et constituent un fond de commerce - par exemple pour Ryanair Bergerac ou Carcassonne- ce sont en d'autres termes les « basics » de la collection permanente. D'autres destinations, n'ayant pas ces atouts naturels, risquent au gré des modes et des opportunités de développement des compagnies low-cost qui les opèrent, d'être remplacées aujourd'hui par des villes sur la côte espagnole, demain par des villes d'Europe de l'Est... 

Source : http://www.airfrance.com/double6/file/Y1/file_Y1.nsf/(Lookup)/fr-DISCOconsolidation/$file/discours_columbia_vf.pdf

 

Publié dans Marketing

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Pour obtenir plus d'études sur la concurrence des Low Cost, je vous invite à visiter le site www.Coskiller.net   à l'adresse http://costkiller.net/centre-couts/costkiller-avion-low-cost.htm
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